L’Isle-en-Dodon : À la mémoire de Georges Saux
Article publié par La Dépêche du Midi le
Société, L’Isle-en-Dodon
Le 17 août 1944, Georges Saux était abattu sur la route d’Espaon par un convoi allemand qui venait de Lombez et marchait sur L’Isle-en-Dodon après avoir été dérouté par des maquisards à Cadeilhan. Annie Trulls, la présidente du maquis de Rieumes, a retracé l’histoire de ce jeune tombé comme terroriste par des barbares alors qu’il se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment. « Georges Saux, 25 ans, venait de dépiquer à la ferme de Ratio et se rendait à vélo retrouver ses amis en bords de Save pour se laver après cette dure journée. Il a été fauché par une rafale de mitraillette, remémore la présidente. Passés avant lui, ses deux amis, Fernand Ratio et Louis Fronton, ont essuyé quelques balles sans être touchés. Les Allemands croyant débusquer des terroristes sont montés à la ferme et n’y ont trouvé que des agriculteurs avec une batteuse. Ils ont ensuite repris la route pour L’Isle-en-Dodon et ont prévenu un docteur qu’il y avait un blessé. » Suite à cet événement tragique, une stèle a été érigée sur la route d’Espaon et la cérémonie à sa mémoire est organisée tous les ans, le 16 août, par le souvenir Français, présidé par Roland Lévêque, président de L’Isle-en-Dodon. Vu la situation sanitaire, la cérémonie devant la stèle fut rapide et après une Marseillaise, reprise par les nombreux participants, tous se sont portés sous la halle à L’Isle-en-Dodon. Des décorations ont été remises à 20 personnes par Charlie Mazingue, délégué général du souvenir Français pour leur aide. Gisèle Barthe et Claude Tajan ont reçu la médaille de vermeil. Pierre Allard, Gérald Damiens, André Dastugue, André Lapalu et Alain Lozes ont été décorés avec la médaille d’argent. Huguette Couret-Pujol, Terzo Albicini et Jean-Marcel Duran ont reçu la médaille de bronze. Le diplôme d’honneur a été remis à Nicole et Gilbert Bonnesserre, Gisèle Carrère, Bernard Fabaron, Maurice Fronton, Robert Slavinski et Lionel Welter.
Cet acte a eu lieu il y a 76 ans, mais il ne faut pas oublier cette barbarie qui a envahi la France de 1939 à 1945. Il est important de rappeler ces faits aux jeunes générations.