Covid-19 : 59 morts dans trois EHPAD du sud de la Haute-Garonne
Article publié par La Dépêche du Midi le
Coronavirus – Covid 19, Toulouse, Salies-du-Salat
Fort heureusement, la situation serait « maîtrisée » ou « en cours de clôture ». À Salies-du-Salat, « tous les résidents ont réalisé la période d’isolement. Les restrictions sont progressivement levées ». à L’Isle-en-Dodon, il n’y a pas de cas positif depuis le 1er février.à Boulogne-sur-Gesse, le dernier dépistage a été totalement négatif.
L’ARS salue « la mobilisation de l’ensemble des professionnels des établissements, l’appui de Médecins sans Frontières, de la plateforme renfort qui a pu dépêcher quelques volontaires sur place de la plateforme COVID personnes âgées du CHU, en relation quasi quotidienne avec les EHPAD impactés ».
« Un manque de soignants »
Sur place, l’heure est au soulagement et à la vigilance. « Malgré le confinement en chambres, on a vécu une crise d’une intensité très surprenante, qui a commencé par un cluster à l’hôpital de Saint-Gaudens. Nous avions des résidents très fragiles, de 87 ans en moyenne, pour certains en fin de vie, en soins palliatifs. Une crise accentuée par une pénurie de personnel soignant, médecins et infirmiers, bien connue dans tout le sud du département. Nos salariés étaient touchés, et nous n’avions pas assez de remplaçants. Heureusement, MSF nous a aidés à tout restructurer, à l’hospitalisation à domicile, nous avons reçu des renforts de l’ARS » reconnaît Christèle Cammas, directrice générale de l’association toulousaine RESO, Résilience Occitanie, qui gère plusieurs résidences, dont Les Jonquilles à Salies-du-Salat. Son personnel, « très triste », a tenté d’accompagner « jusqu’au bout, avec le plus d’empathie et d’humanité possibles, les personnes décédées et leurs familles, dans un secteur où tout le monde se connaît. Même malades, une psychologue et une animatrice ont tenu leur rôle à distance ». Aujourd’hui, il faut « faire revivre l’EHPAD, reconstruire des relations sociales, réinstaurer de la vie collective ». Et miser sur la vaccination, pour les nouveaux résidents et la poignée de seniors sortis indemnes de la crise. Les autres sont a priori immunisés. De quoi rassurer certains proches de pensionnaires, qui évoquent encore « une contamination fulgurante, qui a dégénéré en situation alarmante et insupportable » ?