L’abbé Damien a sillonné les coteaux en camping-car
Demain, un repas sous la forme de l’auberge espagnole aura lieu après la messe «action de grâce pour la visite en camping-car». L’abbé Damien Verley tire un bilan plus que positif de son périple dans le doyenné effectué à bord du camping-car prêté par Misericordia, une association engagée dans des bidonvilles en Amérique du Sud.
En avril, il avait ainsi sillonné les routes du doyenné des coteaux pour aller à la rencontre de ses ouailles afin que les villages et leurs habitants ne soient pas abandonnés. Au total, plus de 200 maisons visitées, de nombreuses rencontres, des bénédictions de troupeaux, des fermes, l’onction des malades, 10 spectacles avec les enfants des coteaux, des prédications, des repas, des joies, une belle collaboration avec les mairies et un travail remarquable de la part des chrétiens relais. L’abbé, les sœurs qui l’accompagnaient et les diacres ont beaucoup appris et apprécié.
Lors de ce périple, l’abbé Verley confie avoir eu de nombreuses joies : «Une personne qui s’arrête sur le bord de la route en me voyant passer et qui vient discuter… Une personne dont on nous dit : «N’allez pas chez lui, il n’est pas trop d’église…» et pourtant, ce fut une rencontre très chaleureuse. La joie communicative des sœurs africaines et la joie comme curé de les voir donner ce qu’elles ont de mieux. La joie aussi de faire participer l’abbé Bonel, diacre originaire d’Haïti et présent à peine 9 mois dans notre secteur et qui a déclaré : «C’est le meilleur moment de ma formation !». La joie encore d’aller à la rencontre des gens. Souvent les personnes ont peur du prêtre et se disent : «Il va vouloir me convertir, je ne parle pas au curé» mais là, les barrières sont tombées. La joie aussi d’avoir donné le sacrement des malades à des personnes qui ne seraient pas venues le demander. La joie de débarquer aussi dans des familles en deuil, par providence».
Rendez-vous demain à l’église ?
Et puis, il y a aussi tout l’autour qui a marqué l’abbé Verley lors de ce périple, la découverte de l’activité agricole, de l’élevage, les aspirations bio. «Découverte que finalement le Comminges, même s’il semble qu’il y ait un côté un peu revêche vis-à-vis des prêtres, est foncièrement chrétien et lorsque l’on va vers les personnes, elles vous témoignent de leur foi» conclut le prêtre avec un sourire. Demain, ce sera l’occasion qu’il y ait un «après» pour les personnes qui le souhaitent, se retrouver après s’être rencontrées.