Le duo de braqueurs armés de L’Isle-en-Dodon écope de trois ans d’emprisonnement
Article publié par La Dépêche du Midi le 12/02/2023
Justice, La Gazette du Comminges, Saint-Gaudens
Un couple de commerçants de L’Isle-en-Dodon avait subi un cambriolage en 2018. Lors du jugement, les deux braqueurs ont écopé de trois ans d’emprisonnement chacun.
Le 24 août 2018, à L’Isle-en-Dodon, vers 4 heures du matin un couple est réveillé par des bruits. L’épouse est braquée avec un fusil par un des deux individus, qui ont pénétré dans leur domicile. L’un est coiffé d’un bonnet. L’autre portant une cagoule menace: « où est le coffre ? », puis il monte à l’étage.
En présence du mari, s’ensuit une empoignade, avec chute dans l’escalier. Celui-ci perd sa cagoule avant de prendre la fuite avec son complice, emportant la pochette de la dame et un trousseau de clés. Les soupçons se portent sur *David, 38 ans et Frédéric 22 ans. L’ADN prélevé sur la cagoule matche sur les deux suspects. Confondus, ils nient les faits: « Je n’y étais pas. Ce n’est pas moi », avance David. C’est un copié-collé pour Frédéric.
Le couple, commerçant à L’Isle-en-Dodon, connaît de vue ses deux lascars aux casiers bien fournis (15 mentions pour David, une pour Frédéric). Frédéric connaît la maison. « Par le passé, il a effectué des travaux de plomberie au domicile du couple », avance maître François Abadie au soutien de ces derniers. Reconnus sur photo, ils continuent à nier. L’exploitation de la téléphonie confirme leur présence sur les lieux.
C’est en visioconférence qu’est traduit David qui purge une peine de prison. Prévenu libre, Frédéric arrive au tribunal en pleins débats. Maître Abadie dénonce le choc émotionnel des deux victimes qui «aujourd’hui vivent dans la peur, calfeutrés». La substitut du procureur enfonce le clou sur les éléments probants, et réfute les explications scabreuses des deux prévenus sur la cagoule qui prétendent l’avoir trouvé sous la halle, l’avoir essayé et laissée sur place.
Tâche ardue pour Maître Océane Chautel du barreau de Toulouse, conseil de David, qui soutient la thèse de soupçons sans fondement réel. David est condamné à 3 ans ferme avec mandat de dépôt. Frédéric écope de 3 ans dont 2 assortis d’un sursis probatoire de 2 ans avec obligations de travail, d’indemniser les victimes et interdiction de paraître et de contact avec David et avec les victimes à qui ils devront régler solidairement 2600€. Les intérêts civils seront débattus le 19 avril prochain. David annonce qu’il va faire appel.